La petite guerre de la Russie en Syrie, qui n’a pris que six mois, montre que même une opération militaire limitée peut changer l’équilibre des forces dans une région précise.
L’engagement russe en Syrie a prouvé qu’une opération militaire même au Proche-Orient peut être fructueuse, note le Wall Street Journal. Ayant analysé le cours de la campagne aérienne russe en Syrie, le journal a fait une liste des leçons que le prochain chef d’Etat américain ferait mieux de tirer de la stratégie de Vladimir Poutine.
Tout d’abord, un dirigeant doit toujours prendre part dans un conflit. En Syrie, le président russe a soutenu le leader légitime du pays Bachar el-Assad. Cette approche, selon le quotidien, est bien meilleure que la méthode de Barack Obama de se ranger en faveur de « l’histoire » et de critiquer tout le monde sur Terre.
Deuxièmement, il faut se fixer des objectifs réalistes. Barack Obama avait initialement averti que l’opération russe en Syrie risquait de reproduire le scénario afghan. Mais le président Poutine se rendait compte que son pays ne pouvait pas se permettre une campagne militaire de longue haleine.
Au lieu de cela, le chef de l’Etat russe a compris qu’une opération aérienne dynamique à court-terme serait suffisante pour infléchir le cours de la guerre syrienne et entamer des négociations.
La troisième leçon est de garder à l’esprit la règle de l’ancien ministre américain de l’Agriculture Earl Butz affirmant que « Vous ne jouez pas le jeu, vous ne faites pas les règles ».
L’un des objectifs de l’intervention russe en Syrie était de parvenir à une réussite diplomatique. En conséquence, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a joué un rôle mineur dans les pourparlers de paix syriens.